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dimanche 29 janvier 2012

Lord Byron : Sonnet à Genevra


Lord Byron par Gericault

Lord Byron a écrit deux sonnets -dont celui-ci- dédiés à Genevra, jeune femme qui n'est pas clairement identifiée, en Décembre 1813.  Peut-être sacrifiait-il à un genre qui n'était pas vraiment le sien puisqu'il écrit dans son journal que ces sonnets étaient  un exercice pour illustrer l'amour platonique.  Mais il  les jugeait peu intéressants, préférant célébrer l'amour passion, sulfureux, tragique.

Thy cheek is pale with thought, but not from woe,
And yet so lovely, that if Mirth could flush
Its rose of whiteness with the brightest blush, 
My heart would wish away that ruder glow:

And dazzle not thy deep-blue eyes---but, oh!
While gazing on them sterner eyes will gush, 
And into mine my mother's weakness rush, 
Soft as the last drops round Heaven's airy bow. 

For, though thy long dark lashes low depending, 
The soul of melancholy Gentleness 
Gleams like a Seraph from the sky descending,

Above all pain, yet pitying all distress; 
At once such majesty with sweetness blending, 
I worship more, but cannot love thee less. 


Ta joue pâlit par la pensée et  non par la souffrance
a pourtant tant de charme, que si la Joie pouvait rougir
la blancheur rose de ta peau d'un rouge  plus brillant
Mon coeur souhaiterait effacer cet éclat plus grossier.

Et  tes yeux d'un bleu profond ne sont pas aveuglants
Mais ils font pleurer les yeux les plus sévères qui se posent sur eux
Et dans les miens, les larmes coulent comme ceux d'une mère 
Douces comme l'ultime pluie de la voûte céleste

Car bien que tu tiennes abaissés tes longs cils sombres        
    L'âme de la mélancolique Douceur
Brille comme un Séraphin qui descend
du ciel
 
Sur toute peine, pitoyable envers toute détresse;
Une si grande majesté alliée à la douceur
Fait que je te vénère plus mais ne peux t'aimer moins.